Les calculs
Les calculs du rein
Les calculs (appelés aussi lithiases) urinaires sont des masses dures qui peuvent se former dans les reins ou la vessie. Ils se forment lorsque les sels minéraux qui s’éliminent normalement dans les urines vont cristalliser. Cette cristallisation est provoquée par de multiples facteurs : d’une part, ceux qui sont propres aux reins de chaque personne, d’autre part la consommation alimentaire et hydrique de chaque patient.
La taille des calculs formés peut aller d’une petite taille de 4 mm à de gros calcul de 2 à 3 cm, voir plus en occupant la quasi-totalité des cavités rénales.
Les calculs urinaires sont fréquents : il concerne une personne sur 10. Au cours de sa vie, on a 10 % de risques de former une pierre.
Le risque de récidive chez une même personne est important, néanmoins variable d’une personne à l’autre. Ce risque peut-être atténué en suivant des recommandations hygiéno–diététiques (il ne s’agit pas d’un régime !).
Un calcul dans le rein n’entraîne pas de douleurs : c’est lorsque le calcul est emporté par les urines dans l’uretère qu’il peut se bloquer et déclencher alors une violente crise douloureuse : c’est la crise de coliques néphrétiques, qui peut se répéter tant que le calcul n’est pas évacué dans la vessie. Cela peut se compliquer par la survenue d’une infection urinaire avec fièvre et douleur qui est une urgence médico-chirurgicale.
L’échographie rénale et le scanner sont les examens qui localisent les calculs rénaux et des uretères.
Il existe différents traitements pour la prise en charge des calculs :
La lithotripsie extracorporelle (LEC)
Elle est utilisé pour les calculs situés dans le rein. Elle est réalisée avec un appareil qui repère le calcul par échographie puis envoie des ondes de choc ciblées sur le calcul pour le fragmenter en sable qui s’éliminera par les voies naturelles avec l’urine.
C’est un traitement par voie externe ; les ondes traversent la paroi abdominale du patient et s’arrêtent sur le calcul.
Fragmentation par lithotripsie extracorporelle
L’urétéroscopie rigide
Elle est utilisée pour aller chercher un calcul bloqué dans l’uretère. Sous anesthésie, on introduit par les voies naturelles un endoscope de petit calibre jusqu’au calcul qu’on peut retirer en bloc s’il est de petite taille, ou bien le fragmenter en sable avec une fibre laser.
L’urétéroscopie souple
Elle est utilisée pour les calculs situés dans les reins. Sous anesthésie, par les voies naturelles, on remonte jusque dans les cavités rénales ; le ou les calculs seront pulvérisés avec une fibre laser.

Le fibroscope souple pour remonter par voie naturelle jusque dans les cavités rénales

L’extrémité orientable permet de chercher les calculs dans toutes les cavités rénales

Calcul dans une cavité rénale
La chirurgie ouverte
Elle est utilisée pour les volumineux calculs. Ce sont des cas assez rares.

Les calculs dans la vessie
Historiquement c’est “la maladie de la pierre”, souvent mortelle aux siècles passés. Les calculs urinaires sont des masses dures qui peuvent se former dans la vessie lorsque les minéraux qui s’éliminent normalement dans les urines vont cristalliser. La cristallisation dépend de multiples facteurs, dont la stagnation d’urines dans la vessie si la vidange vésicale n’est pas complète après avoir uriné.
Les calculs dans la vessie peuvent être multiples de petite taille ou unique de grosse taille (3 à 5 cm de diamètre).
Ils peuvent se révéler par la présence de sang dans les urines (par irritation de la vessie) ou des envies fréquentes d’uriner.
L’ablation du calcul de la vessie se fait par voie naturelle sous anesthésie : il est fragmenté en petits morceaux qui sont tous récupérés.