chez l’enfant
En pratique courante, les problèmes urologiques de l’enfant et adolescent peuvent-être :
– Le phimosis congénital
– L’ectopie testiculaire
– La torsion du testicule
– L’énurésie
Le phimosis
C’est le resserrement du prépuce (peau qui recouvre le glanc de la verge) chez le garçon. Ce resserrement peut empêcher complètement l’abaissement de la peau pour la toilette du gland et ce manque d’hygiène peut être à l’origine d’infection. L’abaissement reste parfois possible mais douloureux. Lors des futures érections, le phimosis sera habituellement très gênant.
Cette anomalie survient au hasard des naissances : elle est congénitale mais pas héréditaire.
Le phimosis est assez fréquent et il est recherché lors des visites médicales du bébé et du jeune enfant. Il est préconisé de corriger phimosis dans la petite enfance.
Avant / Après
L’ectopie testiculaire
C’est le testicule qui n’est pas descendu dans sa bourse. C’est le plus souvent d’un seul côté mais cela peut toucher les deux testicules chez le même garçon.
C’est une anomalie au hasard des naissances : elle est congénitale mais pas héréditaire. À la naissance, on doit constater si les deux testicules sont dans les bourses.
À l’examen, le testicule est retrouvé plus haut dans son trajet de migration : c’est l’ectopie (position anormale). Parfois, on ne retrouve pas le testicule qui est encore plus haut : c’est la cryptorchidie (testicule caché).
La correction de cette anomalie est impérative :
– pour éviter une altération de la formation des spermatozoïdes par le testicule, risque d’hypofertilité ultérieure
– parce que le risque de cancer sur un testicule qui n’est pas à sa place est 10 fois supérieur au risque d’un testicule en place.
La correction se fait par chirurgie : c’est l’abaissement du testicule dans sa bourse. C’est une procédure sous anesthésie, en ambulatoire d’une journée.
Ce geste doit être proposé dès que le diagnostic est posé : il n’y a pas d’âge à attendre car cela pourrait constituer un retard préjudiciable. Après l’âge de deux ans il ne peut plus y avoir de descente spontanée.
La torsion du testicule
Plus précisément, c’est la torsion du cordon qui suspend le testicule et par lequel arrive l’irrigation sanguine du testicule : la torsion va empêcher cette irrigation et met en jeu la perte du testicule !
C’est une urgence dans les six heures qui suivent l’apparition des signes : classiquement, douleur très soudaine, d’un instant à l’autre, et douleurs très vives. Il faut consulter au plus vite.
La torsion est dûe à un défaut de fixation naturelle du testicule qu’il est impossible de connaître avant que ne survienne la crise de torsion.
L’intervention chirurgicale se fait en urgence : le testicule est parfois déjà perdu (et donc enlevé), il est parfois conservable.
Dans le même temps, l’autre testicule est fixé préventivement pour lui éviter tout risque de torsion dans le futur.
Torsion du cordon spermatique
L’énurésie
C’est la perte involontaire d’urines survenant plus volontiers la nuit : c’est le pipi au lit la nuit !
Habituellement, l’enfant est propre le jour mais le contrôle la nuit, qui survient normalement plus tard que la propreté de jour se fait attendre au-delà des délais habituels.
L’énurésie ne doit être traité qu’après l’âge de cinq ans. Cela concerne plus fréquemment les garçons que les filles.
sÀ l’âge de cinq ans, il y a environ 15 % des enfants qui sont énurétique. Le taux de guérison naturelle est de 10 % par an. À 15 ans, 1 % des enfants sont encore énurétique.
,Il y a plusieurs facteurs de l’énurésie :
– l’hérédité, facteur dominant (45 % sur un seul parent, 75 % si les deux parents)
– contexte psychologique (scolaire familial)
– vessie immature qui persiste, avant de devenir adulte
– un sommeil profond.
Il ne faut pas culpabiliser l’enfant qui n’est pas responsable de cet état dont il se passerait bien, il faut dédramatiser, déculpabiliser !
Néanmoins, l’enfant doit se sentir concerné par son problème pour participer positivement aux conseils qui lui seront proposés, gage de progrès jusqu’à… la disparition de son énurésie qui se corrige toujours, tôt ou tard.
La consultation auprès d’un urologue vise à confirmer ou non une énurésie, puis à lever des questionnements de l’enfant et de ses parents, donner des conseils adaptés et éventuellement un traitement médical.