Les maladies urologiques

Les différentes maladies urologiques

L’urologie est une spécialité médicale et chirurgicale qui concerne les maladies

  • de l’appareil urinaire chez la femme, l’homme et l’enfant (reins, uretères, urètre)
  • de l’appareil génital de l’homme et du garçon (prostate, testicules, verge).

La cancérologie en urologie est très fréquente car elle peut toucher 6 organes :

Les cancers en urologie

Spécialiste en chirurgie cancérologique j’assure très couramment la prise en charge des cancers urologiques au sein de la clinique Bon Secours qui est agréée pour cette chirurgie par l’ARS (agence régionale de santé).

Préambule :

Conformément à la loi Plan Cancer (2003), tous les dossiers de patients atteints d’un cancer sont présentés et discutés en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) de médecins pour élaborer ensemble la proposition de traitement.
En urologie, cette concertation nécessite les urologues, les médecins de radiothéraphie et les médecins de chimiothérapie (oncologie).
Il appartient ensuite à l’urologue responsable du dossier de son patient de l’informer de la proposition envisagée pour son traitement. Une fois le traitement convenu avec le patient, une consultation para-médicale avec une infirmière spécialisée est proposée pour expliquer les aspects pratiques du projet de soins, notamment en cas de chirurgie.

Le cancer du rein

Ablation totale du rein

C’est une tumeur maligne qui se développe dans les reins. C’est le troisième cancer le plus fréquent en urologie, après ceux de la prostate et de la vessie.

En moyenne, 12 cancers du rein sont découverts par année, pour 100 000 habitants. Ainsi, il y a 7500 nouveaux cas du cancer du rein par an en France. Il est deux fois plus fréquent chez l’homme que chez la femme, le plus souvent entre 60 et 70 ans.

Il est découvert le plus souvent par hasard lors d’une échographie ou un scanner effectué pour une autre raison.

Son traitement est essentiellement chirurgical : ablation totale du rein ou ablation seulement de la tumeur, qui peuvent se faire en chirurgie ouverte classique ou coelioscopie, selon les cas très variables.

Ablation rein

Ablation de la tumeur seule

Le cancer de l’uretère

Ablation totale rein + uretère

L’uretère est la voie urinaire qui conduit l’urine depuis le rein jusqu’à la vessie. Le cancer de l’uretère est rare : environ 1000 cas par an en France, plus fréquent chez l’homme.

Le traitement est chirurgical, enlevant le rein et son uretère en totalité, par coelioscopie le plus souvent.

Le cancer de la prostate

La prostate est une glande située sous la vessie autour de l’urètre. C’est le cancer le plus fréquent chez l’homme de plus de 50 ans et le 2eme pour la mortalité chez l’homme.
Il faut un diagnostic précoce pour éviter une mauvaise évolution et c’est l’intérêt du dépistage individuel recommandé par l’Urologie Internationale : de 50 ans à 75 ans, dépistage une fois par an avec prise de sang (dosage du PSA) et examen de la prostate. Le risque est plus élevé s’il y a un antécédent dans la famille ; il existe une prédisposition génétique pour les hommes d’origine africaine. Dans ces 2 situations, le dépistage doit être proposé dès l’âge de 45 ans.

L’IRM de la prostate est un examen qui recherche des anomalies faisant soupconner un possible foyer de cancer.

Le diagnostic est fait en réalisant des biopsies de la prostate à l’aiguille pour analyse.

Il y a plusieurs possibilités de traitement qui sont proposés selon l’âge du patient, la sévérité du cancer, le stade de la maladie :
– ablation chirurgicale complète de la prostate
– radiothérapie
– ultrasons de haute intensité (HIFU – Focal One)
– traitement médicaux

En France plus de la moitié des ablations chirurgicales se font par coelioscopie assistée par le robot, méthode que j’utilise à la clinique Bon Secours.

Robotique

PROCÉDURE ROBOTIQUE à la Clinique Bon Secours :

Le chirurgien travaille à la console avec des manettes qui transmettent ses gestes opératoires aux bras du robot.

Dr Métois opérant à la console, à proximité du patient

L’assistante chirurgicale, auprès du patient, aide par divers gestes et sa vigilance au bon déroulement de la procédure.

Les bras du robot et l’aide opératoire

Le cancer de la vessie

En France, près de 15 000 nouveaux cas par an sont découverts. Après la prostate, c’est le cancer le plus fréquent en urologie.
Une tumeur de vessie se révèle principalement par des urines rouges, teintées par la tumeur qui saigne : il faut consulter impérativement pour confirmer ou écarter le diagnostic de tumeur de vessie. (une tumeur du rein sera recherchée car elle peut aussi saigner dans les urines). Mais toute tumeur ne saigne pas systématiquement et sa découverte peut être tardive et donc être découverte à un stade plus avancé.
Le tabac est un facteur de risque majeur pour la formation d’une tumeur de vessie.

Pour les tumeurs superficielles, les récidives sont plus ou moins fréquentes : il faut donc surveiller régulièrement la vessie pour dépister les récidives et les enlever.

Le traitement est principalement chirurgical en fonction du stade de la tumeur :

  • Ablation par voie naturelle en cas de tumeur superficielle et conservation de la vessie
  • ablation de la vessie si tumeur profonde ; 2 options ensuite pour l’évacuation des urines :

– dérivation des urines à la peau : les urines s’écoulent et sont recueillies dans une poche.

Derivation urinaire

– Reconstitution d’une « vessie » : le patient urine par les voies naturelles.

enterocystoplasie

Le cancer du testicule

C’est le cancer qui touche l’homme entre 15 et 34 ans. En France, on découvre environ 2000 nouveaux cas par an. Le cancer du testicule se guérit actuellement dans quasiment 100 % des cas.

Le traitement est l’ablation chirurgicale du testicule dans tous les cas pour en connaître la nature exacte.

Une chimiothérapie peut être nécessaire après la chirurgie selon le stade de la maladie et la nature de la tumeur.